Histoire

Du latin Espinul, Spinolum, « sans épis » probablement par ce que seule la vigne étalait ses pampres verdoyants sur ses collines. Mais Épineuil existait avant l’invasion romaine et il est plus probable que l’origine de son nom soit celtique et signifie « petits monts ».

L’église Saint Etienne renferme une remarquable chaire du début du XVIII ème, œuvre de Jean Nicolle.

Le Petit Quincy offert par Pierre de Courtenay Comte de Tonnerre à l’Abbé de Quincy qui en fait sa résidence estivale en 1212, est vendu comme bien national en 1792.

Le Petit Molesmes séparé du petit Quincy par un étroit chemin était l’habitation de plaisance des abbés de Molesmes.

Les terrains du Tonnerrois secs et pierreux , perméables, au sol très léger, se sont de tout temps prêtés à la culture de la vigne et les innombrables « meurgers » qui aujourd’hui encore parsèment la campagne, demeurent les témoins du travail énorme d’épierrage accompli par les vignerons d’antan.

Au temps du roi Louis XVIII, Épineuil comptait 362 ha de vigne sur les 593 que totalise son territoire. En 1969 il n’en restait plus que 7 ha. Grace à André Durand maire d’Épineuil de 1959 à 1983, le vignoble s’est peu à peu reconstitué. Aujourd’hui Épineuil est riche de plus de 70 ha de vigne. Le cru spinolien fut le lait nourricier d’Alfred Grévin humoriste né à Épineuil le 28 janvier 1827. Et pour conclure ce tour d’horizon, un vieux dicton : "Saint Vincent, ami de Dieu, protège les vignes de la gelée, parce que les femmes d’Epineuil, elles aiment bien la trempée".